Au coeur de la dictature communiste

La prison de la Stasi servait à emprisonner des opposants politiques ou des personnes ayant essayé de passer de la RDA à la RFA. Les personnes détenues subissaient des conditions de vie très difficiles : aucun contact avec les autres détenus, aucune vue sur l’extérieur (sauf en cas de promenades occasionnelles), les prisonniers devaient obligatoirement dormir sur le dos avec les pieds vers la porte et un garde vérifiait le respect de cette règle sous peine de sanctions. Les détenus étaient régulièrement interrogés mais les gardes n’utilisaient jamais la violence physique pour les faire parler mais une violence psychologique très dure : menaces sur les familles, les amis, etc… Ils étaient également privés des informations venant de l’extérieur car ils furent prévenus de la chute du mur seulement plusieurs mois après celle-ci. Actuellement, le dernier directeur de la prison de la Stasi vit à côté de celle-ci. En effet celui-ci n’a jamais été poursuivi pour ces actes. L’Allemagne fédérale ne pouvait pas se permettre de juger ses actes, c’est à ce prix que la réunification fut possible.

Garbé Elisa, Guilloux Clément et Pollet Mathieu

Un des guides était un ancien prisonnier. Il nous a donc fait part de son histoire, ce qui a renforcé l’émotion de cette visite. Celui-ci a été emprisonné pour avoir distribué des tracts contre l’intervention militaire soviétique au printemps 1968 à Prague (voir photo ci-dessous). Il a été condamné à 2 ans et demi de prison. Le plus dur pour lui était de ne pas savoir ce qui allait lui arriver et de ne voir personne durant 6 mois. La Stasi pratiquait une torture psychologique. Cet ancien prisonnier nous a semblé encore marqué par sa terrible incarcération et nous a touchés par son histoire.

Carpentier Amandine et Resse Meryl