mercredi 13 février 2013

Une balade de quelques heures dans le centre de Berlin...


Lundi, nous avons fait un grand tour dans le centre de Berlin appelé die Mitte, avec une guide d’origine française qui vit à Berlin depuis 30 ans. Nous avons marché pendant presque 3h, mais elle a su nous communiquer sa passion et sa connaissance de la ville. Nous sommes partis de la célèbre Brandenburger Tor sur l'avenue "Unter den Linden"



Nos impressions sur la ville …elles sont partagées…
-Une ville à l’apparence très froide, sans couleurs, avec une architecture très géométrique (rectiligne, cubique, massive, imposante), du béton gris, de l’acier, du verre, des voies très larges, des grands carrefours, mais une ville riche d’une histoire douloureuse et passionnante, une ville incroyablement moderne voire futuriste, en constante d’évolution, le plus grand chantier d’Europe, avec des grues et des tuyaux qui rythment le paysage urbain.



Le paradoxe du jour …
Berlin est un tel chantier que la guide a plaisanté : « Le centre historique sera bientôt construit ».
Les insolites de Berlin …
- les toilettes payantes, de 30 centimes à 1euro, mais elles sont presque toujours très propres.
- Des tuyaux bleus et roses qui traversent toute la ville pour pomper et évacuer l’eau de la Spree : très surprenant au début, mais on finit par trouver qu’ils s’intègrent bien au paysage de Berlin. 
- Pas de ronds-points mais d’immenses carrefours, peu de voitures pour une capitale (30 voitures pour 100 ménages) mais un nombre effarant de vélos qui sont toujours prioritaires sur tous les usagers,  y compris les piétons.
- Un peu partout des croix mortuaires pour rendre hommage à ceux qui ont essayé de traverser le terrible mur de Berlin au péril de leur vie.
- Le tracé de ce mur (die Berliner Mauer) qui a séparé pendant presque 30ans la ville en deux est aujourd’hui matérialisé par des pavés au sol que le piéton peut suivre.

Un peu d’urbanisme :
 Berlin une ville de coutures et de remodelages urbains :
-La partition de Berlin en deux quartiers Est et Ouest, de 1961 à 1989, a vu se développer dans chacun des quartiers une esthétique architecturale et urbanistique très différente : à l’Ouest, une architecture urbaine en phase avec son époque et très occidentale ; à l’Est, des constructions marquées par l’idéologie socialiste et inspirée de l’architecture stalinienne, édifiées sur des espaces démesurés.
Un exemple flagrant : Alexanderplatz surnommée l’Alex par les berlinois : c’est la place que les berlinois aiment le moins car, depuis la réunification de la ville et la destruction du mur, cette place s’intègre mal selon eux dans un Berlin moderne et dynamique.





Ce centre de l’ex Berlin Est, qui fut autrefois la vitrine de l’idéologie et de l’esthétique socialistes, présente un ensemble d’immeubles désuets, austères et peu harmonieux que beaucoup voudraient voir disparaître  Au contraire, d’autres, qu'on appelle les Ostalgiques (nostalgiques de l’Est), défendent l’esthétique de cette place marquée par l’Histoire.
Nous avons été frappés par le gigantisme de cet espace autrefois prévu pour les grands défilés militaires et les manifestations de propagande socialiste : un espace tout en mouvement, rythmé par des flux contraires de passants, de tramways au sol et dans les airs, jaunes ou rouges, comme une composition abstraite.


Petite histoire de la place : modeste place de marché située aux portes de Berlin à la fin du XVIIème siècle (foires aux bestiaux puis aux laines). Elle tient son nom de la visite que le tsar Alexandre Ier fit en 1805. C’est sur cette place qu’a eu lieu la plus grande manifestation antigouvernementale de l’histoire de la RDA, le 4 novembre 1989, soit 5 jours avant  la chute du mur, alors que des centaines d’allemands de l’Est fuient par la Hongrie et la Tchécoslovaquie. Pas moins d’un million de manifestants s’était massé sur cette place pour exiger des réformes.
A repérer : Die Weltzeituhr, l’horloge universelle Urania qui permet de lire les fuseaux horaires des principales villes du  monde, la Fontaine de l’amitié des peuples toujours dans une esthétique socialiste, le grand magasin de Tietz, qui au début du XXème siècle offrait la plus grande façade de magasin du monde avec 250 m de long, et bien sûr la fameuse Fernsehturm, la Tour de télévision qui surplombe la place.
Défi à nos fidèles internautes :
Qui est la plus haute : notre bonne « vieille Dame de fer », la Tour Eiffel ou la Fernsehturm, l’immense antenne radio de Berlin ?
La photo du jour ....
Ecrit par Pierre Van Kempen, Laura Diette, Alexis Kaczmarek, Charlotte Lesieux

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